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 Histoire de la Possession

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marie
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marie


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MessageSujet: Histoire de la Possession   Histoire de la Possession EmptyLun 27 Fév - 17:24

Citation :
Possession n’est pas un village

La Possession d’hier à aujourd’hui... De La Possession du Roy à la Commune de La Possession ou du XVIIè siècle au 3è Millénaire !
De novembre 1649 à novembre 2000, du milieu du XVIIè siècle, fin du 2è Millénaire de l’Ère Chrétienne, entre les deux, 351 ans.
L’âge, momentané, de La Possession, baptisée d’abord en ce temps lontan « Possession du Roy », en l’honneur du Roi de France. Une naissance royale pourrait-on dire, et même doublement, si l’on considère que ce XVIIè siècle, en France, fut véritablement celui de l’excellence, du bon goût, des Lettres et des Beaux-Arts, et des armes aussi, faisant alors de ce pays le premier d’Europe.
C’est bien entendu le siècle de Louis XIV, le triomphe de la monarchie absolue mais aussi du Classicisme, triomphe des plus grands ministres et de quelques-uns des génies littéraires et artistiques les plus distingués. À la mort d’Henri IV en 1610 se succèdent la régence de Marie de Médicis, puis le règne de Louis XIII et la domination lucide mais intransigeante de Richelieu, puis la régence d’Anne d’Autriche et le pouvoir de Mazarin, à la diplomatie insinuante, et puis l’interminable règne personnel d’un Roi Soleil surprenant, légataire en prime d’un insolite droit divin...
Ce XVIIè siècle c’est encore Colbert, Vauban, Le Nôtre, Le Tellier, Condé et Turenne, et la gloire de Mme de Sévigné, Mme de La Fayette, Bossuet, Descartes, La Fontaine, Molière, Racine, Boileau, La Bruyère, Fénelon, La Rochefoucauld, Malherbe, Saint-Simon... D’être aussi brillant, il ne pouvait qu’annoncer le siècle suivant, celui des Lumières...

Les premiers pas

C’est donc dans un contexte illustre, - porteur aussi de quelques ombres bien sûr, propres à toute période - et dans un parfum commercial très soutenu (très épicé et cotonneux surtout !), engagé dès 1510 par les Occidentaux (Portugais, Hollandais, Britanniques, Français), via entre autres la légendaire Compagnie française des Indes Orientales (fondée par Colbert justement, en 1664), que La Possession est mise à la vie... par la mer, sous les auspices inspirés du Capitaine au long cours Roger Le Bourg. C’est lui qui prend ainsi officiellement « possession » de l’île (qui devient l’Ile Bourbon), sur ordre du Commandant de Fort-Dauphin à Madagascar, Étienne de Flacourt.
« Le Saint-Laurent », ainsi se nomme le navire (Flûte ou Galion) qui fait relâche en cette fin d’année 1649 dans la baie de ce quartier providentiel qui aura vu pourtant, quelques années auparavant deux autres débarquements français :
  le premier en 1638 (1640 selon les sources), sous l’autorité de Salomon Goubert (commandant de la flûte Saint-Alexis),
  le second en 1642, à la demande de Monsieur de Pronis, Gouverneur du grand voisin malgache... Ce Haut fonctionnaire ne se doutait pas alors, et beaucoup d’autres avec lui, que les « indésirables » qu’il avait décidé d’y débarquer, des mutins disait-on, se retrouveraient bien vite en fait au paradis, en lieu et place d’un enfer promis ! Heureux hommes, La Réunion « 1ère version » s’avère en effet l’éden dont on rêve, au bon air sans égal, à la nature généreuse, au gibier foisonnant...

Les premiers habitants

Dès lors, les premiers habitants, appelés encore colons, savourent avec délectation l’atmosphère de ces rivages vierges et bénis des dieux... Mais l’embellie inattendue aura aussi un goût d’inachevé, de désenchantement, sous les coups répétés d’une législation pas toujours bien vue, bien que contrainte à prohiber les abus. Et il y en eut sans doute.
Par une ordonnance de 1690, le Gouverneur Habert de Vauboulon crée en effet, sur le territoire de cette Possession du Roy, une barrière de protection. La chasse y est interdite, tout comme la construction de cases et d’entrepôts. Seuls quelques enclos d’élevage y trouvent grâce. Cela dit, de Juin 1675 à Novembre 1676, le premier à séjourner dans cette zone, pas très bien définie du reste, est le sieur Jean Marquet dont une ravine bien connue porte toujours le nom. Quant aux toutes premières et réelles concessions, elles datent de la fin du XVIIè siècle, en l’an 1699. L’histoire retient ici bien sûr le nom de Manuel Texer de Mota (ou Texeira da Motta), portugais des Indes, sans doute le premier hôtelier-restaurateur de La Réunion « en bord de mer », avec sa femme, leurs cinq filles et cinq fils...
Il obtint en effet, dès le 8 Février 1699, la concession de terres allant de la Ravine à Marquet à la Ravine à Malheur, ainsi que les hauts... Sur le chemin de l’aller, ou sur celui du retour, en pirogue vers Saint-Denis, ou en charrette vers Saint-Paul, il était de bon ton de faire halte chez « l’ami Técher » (ainsi apparemment l’avait-on francisé !), créateur également d’un service de messageries. Un habitué avait noté dans son Journal ce souvenir sympathique : « Il loue ses chevaux un écu pour faire le voyage de là à Saint-Paul, ce lieu étant presque la moitié du chemin. On ne manque jamais de s’y arrêter pour boire et manger, et quelquefois même, on y couche... »
Mais l’histoire retient également les noms de Pierre Folio, acquéreur successivement de six propriétés, dont une au Dos d’Âne, ou d’Antoine Cadet, acheteur de la Pointe des Galets. Quelques autres les rejoindront, un petit groupe d’habitations sort peu à peu de cet éclat de France, un village prend corps autour d’une vingtaine de cases et d’environ quarante habitants...
La Possession se singularise en ce temps lointain par la qualité de son café, de ses mangues et ses jujubes, on y cultive du blé, du riz, du mil, des cannes, des patates et des légumes, on y élève volailles, bœufs, cochons et même chevaux... Nous sommes alors en 1831.

La première idée de Commune à part entière

C’est au cours de cette année-là, en Mai 1831, que s’amorce l’idée ou plutôt le désir des désormais « Possessionnais » d’être détachés du quartier de Saint-Paul devenu entre-temps Chef-lieu de Bourbon... Mais le Conseil Municipal n’accède pas à cette demande, considérant les ressources agricoles de La Possession insuffisantes, regrettant du même coup l’absence d’église, de mairie, de cimetière !
La roue tourne cependant. En Novembre 1834, la petite cité accède tout de même au statut de « section particulière », avec pour limites géographiques la Rivière des Galets d’un côté, la Grande Chaloupe de l’autre, valables encore aujourd’hui. Un modeste local y est aménagé, jouant les mairies annexes... un peu oubliées et pitoyables pourtant ! Qu’à cela ne tienne, le village continue de prospérer malgré l’indifférence établie. En 1870 on continue d’y bien vivre mais on y peut aussi dorénavant mourir tranquille (il y a un cimetière !), on y peut prier (il y a une église !), on y peut apprendre (grâce à une école de frères et une école de sœurs !), on y peut dormir en paix (gendarmerie et police veillent !), on y peut travailler (sucreries, minoteries, boulangeries, batelage, agriculture, élevage...).
Les eaux sulfureuses de Mafate font parler d’elles - depuis 1854 en réalité, à des fins médicales depuis 1862 -, un lazaret se construit à la Grande Chaloupe tandis que l’inauguration du Chemin de fer a lieu en 1882...
La population réitère alors légitimement sa demande de détachement de Saint-Paul. Toujours sans grand succès. En 1882 pourtant, décision est prise d’enquêter enfin sur les capacités authentiques de ce quartier aux idées fixes ! Intention louable, certes, qui n’empêchera pas d’attendre encore huit longues années, jusqu’au 14 Août 1890, date à laquelle une Loi soudaine, appliquée le 29 Septembre suivant, fait de la section de la Possession une Commune à part entière. Sans grand débordement de joie d’ailleurs, sans cri, ni chant, ni pétard... La population compte pourtant à ce moment-là plus de six mille âmes, lesquelles connaîtront aussitôt, en Octobre de cette même année qui se veut tout de même historique, les premières élections municipales. Le candidat Louis-Victor Louvart de Pontlevoy, ex-Président du Conseil Général mais Président en exercice de la Chambre d’Agriculture, grand propriétaire terrien à la tête d’une sucrerie et d’une distillerie, est élu 1er Maire de La Possession.

La Possession n’est plus un quartier, ni un village !

La Possession continue donc, en cette fin de XIXè siècle, de s’affirmer en tant que gros village d’un Ouest en permanence convoité. Au gré du temps, des misères, des guerres et de périodes plus clémentes, elle connaîtra toutes les évolutions rituelles que connaît peu ou prou une Commune, d’ici ou d’ailleurs. Reliée à Saint-Denis depuis 1963, par une route littorale salvatrice (même encombrée !) - et parallèle alors au Chemin de fer -, elle s’engage avec confiance dans le 3è Millénaire.
La Possession du Roy d’il y a 351 ans, simple rivage puis quartier puis hameau, bourg, puis paroisse et cité, est désormais fermement Commune de la Possession, avec plus de 22 000 habitants sur 12 hectares environ... Ayant battu tous les records de l’île en matière de croissance démographique sur les dix dernières années (+ 40% !), au gré d’une augmentation naturelle de sa population et de flux migratoires divers, elle séduit assurément à cultiver sans complexe une destinée de petite ville.
Ajoutons-y de plus le quartier de Sainte-Thérèse, le plus important lieu résidentiel, entre partie haute et littoral, un secteur en pleine mutation appelé à devenir le poumon de la Commune grâce à son urbanisation et l’installation de structures commerciales et administratives. Viendra s’y greffer bientôt la Zac Moulin Joli, axe majeur de la future politique d’aménagement de cette partie du Territoire

Du Littoral à Mafate, La Possession touristique

La Possession - toujours fière de ses Jujubes, petits fruits « magiques » aux vertus médicinales - a su également relever le défi économique par ses zones artisanales, en littoral, et autant grâce à son agriculture : arboriculture et maraîchage dans les bas, de la canne à sucre à mi-hauteur (Sainte-Thérèse notamment), maraîchage et élevage à Dos d’Âne, « vivier terrien » de la ville à près de 1000 m d’altitude...
La Possession, c’est également le Sport, avec de nombreux équipements modernes et compétitifs (stades, plateaux sportifs, piscine, courts de tennis, piste de motocross, parapente, salle de gymnastique, arts martiaux, etc...), et l’Enseignement, une priorité dans la politique municipale : un Lycée, trois Collèges, vingt-huit Écoles Maternelles et Primaires...
Mais la ville croit aussi en ses chances touristiques, en ce tourisme vert et de pleine nature sous le Vent, de la Grande Chaloupe à la Rivière des Galets via le Chemin des Anglais, Dos d’Ane (réelle station estivale des hauts, « Porte de Mafate ») et son Cap Noir, et bien sûr justement le Cirque mythique de Mafate - l’autre « île solitaire », sans voitures et sans motos ! , accessible uniquement à pied ou en hélicoptère, cirque prestigieux de 10 000 ha flanqué de remparts de 1500 à 2000 m.... Un authentique paradis pour randonneurs, à l’ombre du Piton des Neiges, le plus haut sommet de l’île... L’île presque intacte d’hier, ici, mais La Possession d’aujourd’hui, forte de ses liens d’amitié et de fraternité entre les villes et les peuples, initiés par son Maire Roland Robert (voir Parcours professionnel et politique en bref de Roland Robert a-Le Maire), forte à jamais du battant des lames au silence des hauteurs, dans un hommage permanent à cette petite terre de l’Océan Indien et ses rivages pluriels...
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MessageSujet: Re: Histoire de la Possession   Histoire de la Possession EmptyLun 27 Fév - 17:28

Citation :
La Possession

C'est ici que tout a commencé, en juin 1638. Salomon Goubert, fils du capitaine de la flûte "Saint-Alexis", apposa les armes du roi de France sur un arbre, prenant par cet acte, possession de l'île. La prise de possession officielle ne put se faire qu'en novembre 1649, par le capitaine Roger Lebourg, du navire "le Saint-Laurent" sur les ordres du gouverneur de Madagascar, Etienne de Flacourt. La Réunion venait de naître. Elle fête aujourd'hui son 350ème anniversaire... à La Possession !
Ce sont les arabes, grands navigateurs dans l'Océan Indien, au XVIème siècle, qui les premiers auraient découvert l'île. Sa première apparition sur les cartes de navigation date de 1502 sous le nom de Diva Morgabine.
Le Portugais Pedro Reinel la rebaptise en 1518 Santa Appolonia et Jorge Reinel en 1520 définit ses contours en même temps que l'île Maurice, nommant les îlots : ilhas Mascareinhas. Mais ce joyau demeura désert 120 ans encore, car trop éloigné de la route des Indes et dépourvu de ressources précieuses. Nombreux furent à cette époque les navigateurs qui y faisaient escale pour s'approvisionner en eau et en nourriture. Ils le qualifiaient de "Paradis terrestre". C'est parce que la France s'intéressait à Madagascar et à sa zone qu'un navire marchand, le Saint-Alexis, en pris possession le premier, sans que cela ne soit officialisé. En 1646, sur la Grande Ile, une révolte éclata à Fort Dauphin. Douze mutins furent bannis sur notre île et récupérés 3 ans plus tard sur l'ordre d'Etienne de Flacourt, gouverneur de Madagascar. Retrouvés en parfaite santé, l'idée de la coloniser parut alors évidente.
En novembre 1649, Flacourt prend officiellement possession de ces terres d'abondance et les appelle Bourbon, rendant hommage à la bonté et à la fertilité des lieux et au roi, ouvrant ainsi la porte à la colonisation et débutant l'histoire de l'île de La Réunion...


CARTE DE VISITE

La Possession
Date de création : novembre 1649
Situation : Front de mer, entre nord et ouest
Habitants : Les Possessionnais
Population : 22 014 habitants
Maire: Roland Robert
Adresse mairie rue Waldeck Rochet, Tél. 22.20.02
Commerces : tous commerces
Manifestations phares:le 350ème anniversaire de la prise de possession
Patrimoine : l'église datant de 1863
Célébrités : Manuel Texere de Motta, premier Técher dans l'île
Projets: Grand centre culturel sur le plateau festival, aménagement du front de mer et construction d'un abri de pêche pour environ 70 bateaux
 


HISTORIQUE

En novembre 1649, l'île déserte affichait toute sa splendeur originelle, non encore modelée par la colonisation et les premiers habitants. Le premier homme à laisser une trace de son passage fut Jean Marquet, qui donna son nom à une ravine. Mais c'est Manuel Texere de Motta, en 1699, un Portugais né aux Indes, qui obtint la concession d'un immense territoire, allant de la ravine à Marquet à la ravine à Malheur. Ce premier exploitant des terres possessionnaises est l'ancêtre direct des familles Técher réunionnaises qui aujourd'hui se retrouvent partout dans l'île. S'arrêter chez lui avant d'aller à Saint-Denis en pirogue ou lorsque l'on en revenait, devint rapidement une habitude.
En 1797, une concession est faite au Docteur Rivière, proche de la rivière des Galets. Sa situation, entre Saint-Denis et Saint-Paul, les deux grandes paroisses de l'époque, lui permit de devenir un relais de batelage. 100 personnes par jour transitaient à La Possession par voie de mer. La commune était incontournable. Un hôtel fut construit en 1822 pour accueillir les voyageurs de plus en plus nombreux et en 1860, une entreprise de diligence et de batelage s'installent à l'embouchure de la ravine des Lataniers.
15 péniches assuraient le transport vers Saint-Denis. Tous les soirs, la petite ville s'animait lorsque les bazardiers emmenaient sur les quais leurs marchandises en partance pour la "capitale". La construction du chemin de fer mit un terme à ces activités, au même titre que la route du littoral, bien plus tard. En 1999, la Possession n'est plus le petit village du début du siècle, apprécié pour son café, ses mangues, ses jujubes...
Avec 22 014 habitants, la commune détient le record de taux d'accroissement de la population à La Réunion avec plus de 40%


Marcel
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MessageSujet: Re: Histoire de la Possession   Histoire de la Possession EmptyLun 27 Fév - 17:37

Histoire de la Possession Sanstitre4dg

Merci à Marcel
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